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Boké - Mines : La non application de la convention collective engendre une paralysie des activités de la SMB

Boké - Mines : La non application de la convention collective engendre une paralysie des activités de la SMB

Les employés mécontents de la Société Minière de Boké (SMB) étaient ce vendredi 29 Août 2025 à la Base Vie de l’entreprise sise dans le district de Kaboye, dans la commune rurale de Tanènè, Préfecture de Boké. Les raisons de cette retrouvailles des travailleurs est de manifester leur ras-le-bol pour le non-respect de l’application disent-ils de la convention collective des mines et carrières entrée en vigueur en République de Guinée dès ce mois d’août 2025.

Dans une correspondance adressée à la Chambre nationale des mines, le ministre du travail et de la Fonction publique, François Bourouno a précisé que la convention collective, signée le 14 février 2025, prend effet immédiatement : « l’entrée en vigueur de la convention collective des mines, carrières et industries assimilées, signée le 14 février 2025, dès ce mois d’août 2025, signifie que la grille salariale prévue sera appliquée sur les salaires de fin août 2025 pour les entreprises déjà en exploitation », indique la note.

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L’annonce de cette décision a réjoui à plus d’un titre les travailleurs du secteur minier  guinéen. Une joie de courte durée puisque depuis la publication des fiches de paie, l’application de la décision selon les employés, ne correspond pas à la réalité de paie. Ils reprochent à la Direction de l’entreprise un déficit de communication et le refus d'appliquer une catégorisation équitable de ces travailleurs.

Employé de la SMB depuis 2019, Martin Haba est secrétaire du département de la section mécanique, parle au nom de ses collègues protestataires.

« Notre présence ici s’explique par le refus de la SMB de se conformer à la convention collective des mines et carrières. Le gouvernement avait donné six (6) mois aux sociétés pour l’appliquer, mais la direction n’a pas communiqué avec les travailleurs. Pire, au lieu d’appliquer ce qui est prévu, certains ont été rétrogradés. Les salaires ont été payés sans tenir compte de la nouvelle grille, preuve que la catégorisation n’a pas été faite », s’est-il indigné.

Monsieur Haba, illustre son cas comme un exemple que la décision a été bafouillée par les employeurs :

« Je suis secrétaire dans le département et chef d’équipe de 5 à 15 personnes. J’ai un Bac+4 en licence à l’Institut supérieur des Mines et Géologie de Boké. Pourtant, dans la catégorisation transmise, je suis considéré comme simple ouvrier. Beaucoup d’entre nous vivent la même injustice », déplore-t-il.

Face à la montée de la tension, l’Inspecteur Régional du Travail de Boké, accompagné du chef du bureau préfectoral de contrôle, se sont rendus sur les lieux pour toucher du doigt les réalités. Ils invitent les travailleurs à accepter d’aller au tour de la table une éventuelle négociation afin de désamorcer la crise en s’accordant sur un compromis.

La mise en œuvre de la nouvelle convention collective des mines, carrières et industries minières suscite déjà des tensions dans la préfecture de Boké.

Mohamed Abdallah Gandéka 
621 59 86 82