La Guinée a célébré, ce mardi à Conakry, la Journée africaine de la décentralisation, du développement local et de l’état civil, sous les thèmes : « Construire des communautés résilientes par la décentralisation inclusive et le développement équitable » et « Le registre national de l’état civil comme fondement des infrastructures publiques numériques et des systèmes d’identité juridique numérique en Guinée ».
À cette occasion, le coordinateur national du Programme national de recensement administratif à vocation d’état civil (PNRAVEC), Aboubacar Biro Condé, a rappelé l’importance stratégique de l’enregistrement des faits d’état civil et de l’identité juridique pour les citoyens.
« Cette huitième commémoration nous rappelle combien l’état civil est le socle de toute société organisée, un outil fondamental pour l’identité juridique, la protection des droits humains et le développement durable. Elle offre une opportunité aux États de plaider pour un leadership fort et de mettre en place des stratégies efficaces afin d’accélérer la transformation des systèmes d’enregistrement », a-t-il déclaré.

La modernisation de l’état civil guinéen bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale, l’UNICEF et l’Union européenne. Ces institutions accompagnent le gouvernement dans ses efforts pour inscrire chaque citoyen dans le Registre national de l’état civil (RNEC), garantissant ainsi le respect de leur dignité et de leurs droits.
Mme Florine Costica, représentante de l’Union européenne en Guinée, a souligné l’engagement de son institution :

« Depuis plusieurs années, l’Union européenne accompagne la République de Guinée dans la modernisation de son système d’état civil avec un objectif clair : créer un dispositif numérique sécurisé, intégré et interopérable, capable de répondre aux besoins de tous les citoyens et de toutes les institutions publiques. »
De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD), Aboubacara Sike Camara, représentant le ministre, a insisté sur la volonté du gouvernement de rapprocher l’administration des citoyens :

« Ces thématiques traduisent la détermination de notre pays à mettre en œuvre une politique ambitieuse de décentralisation, de développement local et de modernisation de l’état civil, afin de renforcer l’autonomie des collectivités et de garantir l’inclusion sociale sur l’ensemble du territoire. »
La journée s’est achevée par une série de panels destinés à mieux outiller les acteurs de terrain, pour une meilleure inclusion et une participation numérique accrue de tous les citoyens.