La coiffure est l'une des activités génératrices de revenus aujourd'hui à Conakry, surtout la tresse africaine. Pratiquée généralement par des femmes, les salons de coiffure existent en abondance le long des routes dans la capitale guinéenne. Rabi Kaba est une mère de famille qui exerce ce métier depuis plus de 20 ans.
Grâce à son attachement à cette activité, elle parvient aujourd'hui à supporter les charges financières de sa famille.
« Depuis 2003, je suis là. Avant et aujourd'hui, il y a une différence : notre tresse varie en fonction des modèles. Chaque modèle a son prix. Quand une cliente envoie la meche , nous examinons la qualité et le modèle qu'elles souhaitent, puis nous fixons le prix en fonction de cela. », dit t-elle.
Cette activité génératrice de revenu, bien que rémunératrice en termes de profit, présente certaines difficultés que rencontrent ces femmes dans leur domaine d'activité. Elles sont souvent confrontées à des défis tels que la concurrence, la fluctuation des prix des matériaux et la demande variable des clients. Malgré cela, ces femmes sont déterminées à réussir et à continuer à exercer leur métier avec passion et dévouement.
« Hier, le métier était rentable, mais aujourd'hui cette rentabilité a disparu. Avant, des clients venaient pour acheter un nombre important de produits avec nous, mais aujourd'hui, même cela est devenu rare. On pouvait commander 10, 20, 40 articles, mais à l'heure actuelle, il n'y a rien », explique t-elle.
Les femmes qui pratiquent la coiffure sont soucieuses de leur avenir et demandent aux autorités de leur venir en aide pour pouvoir mieux exercer ce métier, tout comme n'importe quelle autre personne. Elles rêvent d'un soutien accru pour améliorer leurs compétences, obtenir un accès aux matériaux de qualité et développer des stratégies de marketing pour promouvoir leur travail.
« Ce que nous pouvons demander à Mamadi Doumbouya, c'est de nous aider ,nous sommes aussi ses sujets, il n'a qu'a nous aidé financièrement. Nous pouvons contribuer au développement de certaines choses ».
Malgré le fait que cette activité soit peu rémunérée, elle constitue un lieu d'épanouissement et d'apprentissage pour de nombreuses jeunes filles. En pratiquant la tresse, elles développent des compétences d'artisanat, apprennent à gérer leur propre entreprise et acquièrent une indépendance financière. Cela leur permet de contribuer de manière significative à la subsistance de leur famille et à l'éducation de leurs enfants.
Alseny Dine CAMARA.