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Coyah - Wonkifong : la route du désespoir qui isole une sous-préfecture historique

Coyah - Wonkifong : la route du désespoir qui isole une sous-préfecture historique

Située dans la préfecture de Coyah, la sous-préfecture de Wonkifong fait face à un problème récurrent : l’état lamentable de ses routes. Depuis sa création en 1764, cette localité, autrefois surnommée la « capitale de Soumbouyah », n’a jamais bénéficié d’infrastructures routières adéquates.

La principale voie reliant le carrefour de Wonkifong à Doumbouyah et au centre-ville est aujourd’hui un véritable parcours du combattant. Taxis-motos, tricycles et véhicules s’y embourbent ou tombent en panne quotidiennement, conséquence d’une dégradation avancée. Un contraste saisissant avec d’autres régions du pays qui, elles, ont profité d’investissements significatifs dans le domaine routier.

Traoré Alexis, un conducteur de moto-taxi, témoigne :

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« Nous souffrons énormément sur cette route, que ce soit en saison sèche ou en saison des pluies. Chaque jour, nos engins tombent en panne. Nous demandons au préfet de Coyah et au sous-préfet de Wonkifong de prendre leurs responsabilités. »

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Au-delà des désagréments, cette situation entraîne des accidents mortels, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels. Face à l’inaction des autorités, la population menace de descendre dans la rue.

Ibrahima Idelgo Camara, ancien travailleur de la commune rurale, rappelle l’histoire d’un abandon prolongé :

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« Wonkifong n’a jamais bénéficié d’infrastructures routières depuis 1764. Les établissements scolaires sont essentiellement privés et les promesses de l’État n’ont jamais été tenues. Pourtant, notre localité a produit plusieurs cadres qui ont marqué l’administration guinéenne, depuis la colonisation jusqu’à aujourd’hui. Il est temps que l’État prenne en compte nos besoins. »

Les habitants de Wonkifong en appellent ainsi aux autorités locales et nationales pour des mesures urgentes. Entre promesses non réalisées et frustrations accumulées, la patience des citoyens semble atteindre ses limites.