Chargement...

Guinée/CNT : Ibrahima Sory Diallo qualifie la démission de Me Traoré d'un « acte bien fondé »

Guinée/CNT : Ibrahima Sory Diallo qualifie la démission de Me Traoré d'un « acte bien fondé »

La démission de Me Mahomed Traoré, Conseiller national au sein du Conseil National de la Transition (CNT), continue de susciter des réactions diversifiées au sein de l'opinion publique. Annoncée le 13 janvier 2025, cette décision repose sur un argument central : l'expiration du délai de la transition fixé au 31 décembre 2024. 

whatsapp-image-2025-01-16-at-173704-afda1340.jpg

 

Pour Ibrahim Sory Diallo, président du parti ADC BOC, cette démission est légitime et conforme aux lois en vigueur. Il considère que Me Traoré, en tant qu’homme de droit et cadre respecté, a agi en toute conscience et dans le respect de ses engagements.  « Il faut rappeler que Maître Traoré est un cadre compétent et mature. Ce qu'il a évoqué dans sa lettre de démission est fondé et ne doit pas être critiqué. Quand vous êtes engagé dans une organisation transitoire avec des délais clairs, il est de votre droit de respecter ces délais, surtout en l’absence de réponses aux préoccupations soulevées », déclare t-il.  

Pour Ibrahim Sory Diallo, bien que la démarche de Me Traoré soit compréhensible, elle aurait dû être précédée d’un débat interne au sein du CNT. Il déplore l’absence de discussions en plénière sur la question cruciale du respect des délais de la transition et des perspectives d’évolution.  « En tant qu’avocat et membre du CNT, il aurait dû poser cette question en plénière avant de se retirer. Cela aurait permis à l’ensemble des conseillers de discuter de l’évolution de la transition, surtout après les discours récents du président qui ont reporté les élections à 2025 », a-t-il ajouté.  

Selon lui, cette démission pourrait inspirer d'autres membres du CNT à suivre la même voie, mais cela ne réglera pas les défis actuels du pays. Il appelle plutôt à une concertation nationale entre le CNT et le CNRD afin d’évaluer les engagements pris dans la Charte de la transition.  

Cette démission met en lumière les tensions autour du respect des délais de la transition. Ibrahim Sory Diallo souligne que le CNT, qui avait initialement accordé 36 mois pour mener à bien la transition, doit rendre compte de ses travaux et de son rôle dans la mise en œuvre de cette période charnière.  « La transition est encadrée par une charte que le président Mamadi Doumbouya a lui-même ratifiée devant la Cour suprême. Si des ajustements étaient nécessaires, la Cour aurait dû rappeler les dispositions prévues », a-t-il conclu.