Ce 25 novembre, le monde célèbre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, instituée par l'ONU en 1999 en hommage aux sœurs Mirabal, assassinées sur ordre du dictateur dominicain Rafael Trujillo. Depuis, cet événement est une occasion de sensibiliser et d'intensifier les efforts pour mettre fin aux violences basées sur le genre (VBG).
En Guinée, les violences faites aux femmes et aux filles restent un problème majeur, avec des conséquences tragiques pour de nombreuses victimes. À l’occasion de cette journée, Thérèse Akakpo, responsable de la protection au sein du Club des Jeunes Filles de Guinée, a dénoncé cette situation tout en appelant à une mobilisation accrue.
Pour Mme Akakpo, cette journée est une opportunité de rappeler l'urgence de lutter contre les violences : La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est un moment particulier pour amplifier les voix des victimes, sensibiliser nos communautés, et revoir les stratégies concrètes pour éradiquer ces violences. Nous devons tous jouer un rôle actif pour bâtir une société où les droits des femmes sont pleinement respectés."
Elle souligne que ces violences, sous des formes variées (mutilations génitales féminines, violences conjugales, harcèlement, mariages précoces, etc.), reflètent des normes sociales profondément ancrées et un manque de volonté politique pour briser le cycle d’impunité.
Mme Akakpo a insisté sur plusieurs leviers essentiels pour minimiser les violences, sensibilisation à grande échelle pour déconstruire les mentalités qui perpétuent les violences, Éducation des jeunes filles afin qu’elles puissent défendre leurs droits, Engagement des leaders communautaires et politiques pour garantir l’application stricte des lois.
Les dirigeants ont une responsabilité majeure. Ils doivent non seulement vulgariser les lois existantes, mais aussi renforcer les systèmes judiciaires pour protéger les victimes et soutenir les organisations locales qui agissent sur le terrain."
La lutte contre les violences basées sur le genre ne peut être menée sans une mobilisation collective, impliquant gouvernements, ONG, communautés et individus. Thérèse Akakpo conclut :
"Le combat pour éliminer les violences faites aux femmes est l'affaire de tous. Ensemble, nous pouvons bâtir une société plus juste et équitable."
En Guinée, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes est une opportunité de réflexion, mais aussi un appel à des actions concrètes et soutenues pour un changement durable