Comme chaque année, la grande Mamaya de Kankan a rassemblé une foule impressionnante, attirant non seulement les fils et filles de la région, mais aussi des Guinéens venus des quatre coins du pays. Placée sous le thème « La femme, vecteur du développement social », cette troisième édition organisée par l’association Sèdè Dandiya N°4 a marqué les esprits par son ampleur et sa portée symbolique.
L’édition de ce dimanche 8 juin 2025 restera dans les annales. Pour la première fois en Guinée, un président de la République, a pris part activement à la célèbre danse traditionnelle, incarnant l’esprit de communion avec son peuple. Le chef de l’État, le Général Mamadi Doumbouya, accompagné de son épouse, a fait une entrée remarquée, dansant la Mamaya au sein de son Sèdè, sous les acclamations d'une foule estimée à plus de 30 000 personnes.
Fait marquant de cette journée : la Basse-Côte, région invitée d’honneur, était à l’honneur. Habillés de leurs tenues traditionnelles, ses ressortissants ont répondu massivement à l’appel. Dans son discours, Elhadj Mamoudou Soumah, président de la coordination de la Basse-Guinée, a salué la chaleur de l’accueil à Kankan et l’élan d’unité nationale impulsé par l’événement.

« Nous sommes très touchés par l’hospitalité et l’organisation exemplaire des Sèdè Dandiya. Ce que vous faites ici à Kankan est admirable : transformer une fête culturelle en outil de cohésion sociale. Après la Guinée forestière l’an dernier, puis la Moyenne Guinée, c’est aujourd’hui la Basse-Guinée qui est à l’honneur. C’est la preuve que la Guinée est une famille unie. Et au nom de la coordination, nous confions le Président à Kankan. Il est certes né ici, mais il appartient à toute la Guinée », a-t-il déclaré.
Quant à Mamadou Diana Kaba, président du Sèdè Dandiya N°4, il n’a pas caché sa fierté et son émotion.
« C’est un moment historique. Lors des deux précédentes éditions, le président n’avait pas pu danser, faute de conditions adéquates. Cette année, il a non seulement dansé au milieu de la foule, mais aussi sur la pelouse et même sur la tribune présidentielle. C’est une preuve de son attachement à la culture guinéenne. Nous avons battu un record de participation, et cette réussite nous motive à aller encore plus loin », a-t-il affirmé.
La Mamaya 2025 s’impose ainsi comme un puissant symbole d’unité nationale, de dialogue culturel et de célébration des identités régionales, dans une Guinée résolument tournée vers la paix et la cohésion sociale.