Nous, au Front National pour la Défense de la Réfondation (FNDR), pensons que les responsables de l'UFDG devraient plutôt avoir aussi de la compassion pour les organisateurs et les officiels, dont certains ont été victimes de cet événement malheureux, y compris les ministres.
Le ministre des Sports, par exemple, y était et a été témoin de plusieurs activités sportives sur l'étendue du territoire et même dans les zones hostiles au pouvoir, pour faire la promotion du football à la base. Ce ministre, à la veille de cette bousculade malheureuse, était à Mamou pour une finale, tandis que son homologue de l'Agriculture et de l'Élevage était à Dinguiraye dans le même but.
Dans le cadre de la promotion du sport à la base, le ministère de la Jeunesse et des Sports serait présent, même si c'était un tournoi organisé par l'opposition, car le sport est apolitique et traverse toutes les frontières.
Le ministre de la Justice et des Droits de l'Homme a parfaitement raison de dire que le cas des bousculades lors du derby entre N'Zérékoré et Labé n'est pas un cas isolé dans le monde du sport. Le monde en a connu des milliers, comme le cas à côté de nous en 2013 à Abidjan.
Pointer du doigt les organisateurs ou les officiels présents dans le stade lors du drame est une mauvaise foi de nos amis. En effet, lors du drame du 28 septembre 2009, les seuls organisateurs restent l'UFDG et compagnie. Mais la justice n'a condamné que les coupables et non les organisateurs, ou mieux, les officiels.
Pour finir, nous devrions arrêter les amalgames, car l'heure n'est plus à étouffer l'opinion avec des communications pour tromper le peuple de Guinée. Nous devons plutôt tirer des leçons afin d'éviter ces genres d'événements douloureux.
Le drame survenu à N’Zérékoré nous touche tous profondément. En cette période douloureuse, il est triste de constater que le camp de l'UFDG semble utiliser cette tragédie comme un outil de campagne contre le ministre de la Justice.
Nous devons nous rappeler que, au-delà des divergences politiques, nous sommes tous des Guinéens unis face à la souffrance et à la douleur. C'est le moment d'appeler à l’unité et à la solidarité pour soutenir les victimes et leurs familles, et pour travailler ensemble à la reconstruction de notre société. La politique ne doit pas nous diviser, surtout dans les moments aussi tragiques. Ensemble, nous pouvons surmonter cette épreuve et honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie.
Soyons solidaires, unis dans la compassion et l'empathie. Ce sont nos valeurs communes qui nous définiront toujours.
Mohamed Lamine Soumah
Porte-parole FNDR