Ali Abdel-Rhamane Haggar a affirmé à Sputnik Afrique que le Tchad partage une profonde communauté de cultures et d’intérêts avec ses voisins du Sahel.
“Les peuples à cheval entre le Tchad, le Niger, le Burkina et le Mali, c’est une réalité socio-politique, socio-historique. Ce qui se fait au sein des pays de l’AES nous concerne profondément. Ils sont engagés dans une dynamique de souveraineté et de lutte contre la pauvreté.”
Selon lui, l’union des peuples sahéliens peut permettre de :
▪ Construire des routes
▪ Transporter du pétrole
▪ Créer des zones de libre-échange
Mais il met en garde contre le néocolonialisme :
“Il faut réussir à éviter les guerres alimentées par la néocolonisation, les conflits intercommunautaires. J’y vois la main de l’étranger.”
Cette déclaration fait écho à celle du 13 mai, où Gassim Cherif, ministre tchadien de la Communication, avait déjà exprimé le souhait du Tchad d’intégrer l’AES.
Ces deux prises de parole, loin d’être anodines, confirment la volonté ferme du Tchad de rallier l’Alliance des États du Sahel.