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Les ONG de défense des droits des femmes s'inquiètent de la recrudescence des violences basées sur le genre : environ 221 cas de viols sur mineurs ont été recensés en 2024

Les ONG de défense des droits des femmes s'inquiètent de la recrudescence des violences basées sur le genre : environ 221 cas de viols sur mineurs ont été recensés en 2024

L’ONG AMALI et le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée se sont exprimés ce mardi 24 décembre 2024, lors d'une conférence de presse à Conakry, pour dénoncer les assassinats à répétition des jeunes filles en Guinée.

Dans leur déclaration, elles ont appelé le gouvernement à renforcer les lois et les mesures de protection en faveur des jeunes filles, à mettre en place des mécanismes de prévention et de prise en charge des victimes de violence, et à promouvoir l'égalité des sexes dans tous les domaines de la société guinéenne.

« Le 20 décembre dernier, Mahawa, une fillette de 6 ans, a été violée et assassinée dans les toilettes de son établissement scolaire. Un mois auparavant, Aicha Bah, âgée de 8 ans, subissait le même sort, également violée et tuée dans les toilettes de son école. Ces drames interviennent alors que nous ne nous sommes pas encore remis du cas de la petite Aissatou Tambassa, violée et assassinée il y a un an  », déclare t-elles, avant de donner les statistiques au cours de l'année écoulée.

« Depuis janvier 2024, nous avons recensé 221 cas de viols sur mineures en Guinée, répartis ainsi: 30 cas à N'zérékoré, 15 cas à Kankan, 12 cas à Labé, 30 cas à Kindia, et 97 cas à Conakry. Les victimes, âgées de 4 à 21 ans, subissent des violences d'une gravité extrême, mettant en péril leur vie, leur intégrité physique et leur dignité et ce ne sont que les cas déclarés  », ont t-elles énuméré.

Ces ONG de défense des droits des filles et femmes expriment leur “profonde indignation face à l'augmentation alarmante de ces actes de violences sexuelles, souvent suivies de meurtres, perpétrés dans un climat d'impunité préoccupant. Ces crimes, barbares et inhumains, constituent une violation flagrante des droits humains et constituent une menace croissante pour les femmes et les filles de Guinée.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces violences et demandons aux autorités qu'elles traduisent en justice les auteurs de ces actes et appliquent des sanctions exemplaires”.

Pour minimiser ce phénomène qui gangrène la société guinéenne, les ONG AMALI et le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée recommandent aux autorités : La mise en œuvre immédiate de mesures de protection pour sécuriser les femmes et les filles en milieu scolaire et au-delà, le renforcement de dispositifs de soutien médical, psychologique et juridique pour les victimes et leurs proches avec les moyens et ressources adéquates, la présence de l'Oprogem dans tous les évènements festifs des établissements scolaires publics et privé...