Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), l’ONG Réseau des Femmes Africaines et Ministres Parlementaires (REFAMP), en partenariat avec l’African Women Leaders Network (AWLN), a organisé une campagne de sensibilisation ce vendredi à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Cette initiative vise à sensibiliser les jeunes, en particulier les étudiants, à l’urgence de lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles en Guinée.
Lors de l’événement, Aissatou Barry, représentante de la ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, a insisté sur l’ampleur des violences basées sur le genre dans le pays : « En Guinée, 80,7 % des femmes âgées de 15 à 64 ans déclarent avoir subi au moins une forme de violence. Les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et les violences sexuelles demeurent des défis majeurs. Il est crucial de redynamiser les mécanismes de prévention et de prise en charge tout en renforçant la vulgarisation des lois contre ces pratiques. »
Elle a également souligné la nécessité d’une mobilisation collective, incluant la société civile, les institutions et les communautés, pour garantir un environnement sûr et égalitaire.
Pour Mariama Diallo Sy, présidente du REFAMP, cibler les jeunes générations est essentiel pour un changement durable. « L’Université Gamal Abdel Nasser est un lieu stratégique pour sensibiliser et former les leaders de demain. Cette campagne s’inscrit dans un travail de longue haleine que nous entendons étendre aux écoles, aux communes et aux marchés. La lutte contre les VBG ne doit pas se limiter aux 16 jours d’activisme, mais devenir un combat permanent. »
Elle a également appelé à une implication accrue des hommes et des garçons pour faire évoluer les mentalités et renforcer la cohésion sociale dans la lutte contre les violences.
Fatim Haba, étudiante en communication à l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC), a exprimé son enthousiasme et son engagement : « Cette conférence m’a permis de découvrir des types de violences dont j’ignorais l’existence. En tant qu’étudiante, je suis prête à contribuer activement à sensibiliser mon entourage et à participer à ce combat collectif contre les VBG. »
Cette campagne marque un pas important vers une prise de conscience accrue des enjeux liés aux violences basées sur le genre. En mobilisant les jeunes, les acteurs institutionnels et la société civile, le REFAMP et ses partenaires espèrent freiner ce fléau et contribuer à bâtir une société plus juste et inclusive.