Au lendemain du limogeage de Choguel Kokalla Maïga, le président de la transition malienne, le Général Assimi Goïta, a désigné le Général Abdoulaye Maïga comme nouveau Premier ministre. Dans la foulée, un gouvernement de 28 membres a été formé, marqué par des départs significatifs et une présence militaire renforcée aux postes stratégiques.
Selon un décret présidentiel lu à la télévision nationale, le Général Abdoulaye Maïga, qui conserve également le portefeuille de l’Administration territoriale, prend les rênes de l’exécutif après avoir déjà assuré l’intérim de son prédécesseur lors de son hospitalisation en 2022.
Le nouveau gouvernement enregistre le départ de sept ministres, tout en maintenant une forte empreinte militaire aux postes clés. Le Général Sadio Camara conserve le portefeuille de la Défense, tandis que le Général Daoud Aly Mohammedine reste en charge de la Sécurité. Ces nominations confirment la place centrale de l’armée dans la gestion de la transition.
Abdoulaye Diop reste à la tête des Affaires étrangères, un ministère crucial dans un contexte marqué par la rupture du Mali avec plusieurs partenaires traditionnels, notamment son retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Trois femmes figurent dans cette nouvelle équipe, parmi lesquelles le Colonel Assa Badiallo Touré, nommée ministre de la Santé. Cependant, la composition du gouvernement illustre des choix qui visent avant tout à stabiliser un exécutif confronté à des défis sécuritaires persistants et à la poursuite d’une transition politique toujours incertaine.
Alors que le Mali continue de faire face à l'insécurité grandissante dans le Sahel, les attentes sont grandes vis-à-vis de ce gouvernement. La gestion des tensions sociales, la restauration de la sécurité et le respect des échéances électorales figurent parmi les priorités pour cette équipe remaniée.
Bloomgn.com/ Source: APA
