Le procès d’Aliou Bah, président du parti MoDeL, a atteint ce jeudi 2 décembre 2025 la phase des plaidoiries et réquisitions au tribunal de première instance de Kaloum. L’homme politique est poursuivi pour offense et diffamation envers le chef de l’État, via un système informatique.
Le ministère public a ouvert les réquisitions à 12h15, représenté par trois substituts du procureur. Ces derniers ont rappelé les faits reprochés, affirmant qu’au cours de l’assemblée générale du MoDeL, le 21 décembre 2024, Aliou Bah aurait tenu des propos jugés vexatoires et diffamatoires à l’égard du chef de l’État.
Le ministère public cite plusieurs déclarations d’Aliou Bah : Une référence aux dirigeants accusés de « kidnapper et tuer », que le parquet interprète comme une accusation directe, Une critique sur l’enrichissement illicite des dirigeants et l’ampleur de la corruption, jugée non étayée par des preuves. Une affirmation selon laquelle les dirigeants seraient « incapables et incompétents », sans démonstration factuelle.
Le procureur Mohamed Bangoura a conclu que ces propos diffamatoires et outrageants étaient établis et constituaient une violation des lois en vigueur.
Estimant que les faits sont avérés, le ministère public a demandé au tribunal de condamner Aliou Bah à deux ans de prison, conformément aux articles 93 et 535 du code de procédure pénale, 659 du code pénal, ainsi qu’aux articles 2, 3 et 4 de la loi L037 sur la cybersécurité.
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