Le Moyen-Orient traverse une période de désintégration accélérée, exacerbée par des conflits anciens et de nouvelles tensions. Depuis l’attaque d’Israël le 7 octobre 2023, une série d’événements dramatiques secoue la région, plongeant des pays déjà fragilisés dans un chaos grandissant.
La Syrie, sous le régime de Bachar al-Assad, est aujourd'hui en ruines, après des années de guerre civile et d’interventions étrangères. Cette situation soulève des questions : qui profite de cette déstabilisation ? Et pourquoi tant d’acteurs semblent délaisser Damas ?
Israël, sous la direction de Benjamin Netanyahou, mène une offensive régionale systématique : pilonnage quotidien de Gaza, frappes contre le Hezbollah au Liban et attaques ciblées en Iran. Pendant ce temps, le Yémen demeure enlisé dans un conflit interminable, et l’Irak peine à se remettre de décennies d’instabilité.
La Turquie d'Erdogan joue un rôle ambigu, se positionnant entre les puissances occidentales et la Russie, mais restant à la marge des crises qui s’intensifient autour d’elle. L’Arabie saoudite, quant à elle, adopte une posture d’inaction qualifiée d’hypocrite par de nombreux observateurs. Bien que voisine de plusieurs pays en crise, Riyad semble se désintéresser des drames qui secouent le Yémen, le Liban, ou la Palestine. Une attitude qui pourrait, à terme, se retourner contre elle, comme le rappelle un proverbe africain :« Quand la barbe de ton voisin prend feu, commence à mouiller la tienne. »
Si certains pensent que l’instabilité de la région profite à Israël en éliminant ses rivaux, cette stratégie pourrait s’avérer contre-productive à long terme. Une région en proie au chaos est une menace pour tous, y compris pour ceux qui se croient à l’abri.
Ibrahima M'bemba Bah, analyste politique et directeur de communication du BL, avertit que l’anarchie actuelle, loin de servir les intérêts d’une puissance unique, risque d’allumer une poudrière incontrôlable au cœur du Moyen-Orient.