Le rapatriement, mardi dernier, de plusieurs ressortissants sierra-léonais interpellés à Conakry dans le cadre du démantèlement des zones criminogènes a failli provoquer une confrontation à la frontière de Gbalamuya, située dans le district de Kambia, en Sierra Leone. Cet incident, survenu mercredi 11 décembre 2024, a conduit à une fermeture temporaire de la frontière.
Selon une note publiée par le service des médias et des relations publiques de la police sierra-léonaise, consultée par Mosaiqueguinee.com, les autorités de Sierra Leone reprochent à la Guinée de n’avoir donné aucun préavis concernant cette expulsion. « Ni la frontière de Gbalamuya ni l’ambassade de Sierra Leone à Conakry n’ont été informées à l’avance », précise le communiqué.
Face à l’incertitude sur la nationalité des personnes rapatriées, les officiers sierra-léonais ont initialement refusé leur entrée, exigeant que la Guinée respecte les protocoles établis pour ce type d’opérations.
La Guinée a finalement émis une notification officielle confirmant le rapatriement des individus concernés. Suite à cette régularisation, le passage à la frontière a repris, selon les autorités sierra-léonaises.
Actuellement, les personnes rapatriées sont soumises à des examens de santé et de sécurité pour confirmer leurs identités. « Si leur nationalité sierra-léonaise est confirmée, elles seront réintégrées avec leurs familles », ont indiqué les autorités sierra-léonaises, qui affirment suivre de près l’évolution de la situation.
Cet épisode met en lumière la nécessité d’un dialogue renforcé entre les deux pays pour éviter des tensions similaires à l’avenir. Le respect des protocoles diplomatiques et la coordination entre les autorités des deux côtés de la frontière restent essentiels pour gérer ce type de situation sensible.
Mosaiqueguinee.com
