La situation sécuritaire demeure tendue aux abords de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Depuis plusieurs jours, les affrontements se poursuivent entre l'armée congolaise, appuyée par ses alliés, et le groupe rebelle du M23, soutenu par le Rwanda. Treize soldats — sud-africains, malawites et uruguayens — déployés au sein de la force régionale de la SADC ou de la mission onusienne (Monusco) ont perdu la vie, selon les autorités des trois pays concernés. En réaction, la RDC a rappelé ses diplomates en poste au Rwanda.
Dans un communiqué publié vendredi 24 janvier, la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a déclaré que ses Forces de réaction rapide (QRF), une unité d'élite, ont été « activement engagées dans des combats intenses » contre les combattants du M23.
Samedi matin, des témoignages faisaient état de détonations entendues dans les environs de Goma. Selon nos sources, la situation semble s'être calmée au nord, du côté de Kibumba, mais les combats se poursuivent sur l'axe de Sake, rapporte notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi.
La journée de vendredi a été marquée par des combats intenses sur ces deux fronts, bien que les positions des belligérants soient restées quasiment inchangées. « Le verrou sécuritaire est solide », a déclaré un responsable militaire congolais, précisant que l'armée congolaise et ses alliés bénéficient d'un avantage stratégique, notamment au nord, où le terrain leur est plus favorable.
Les combats ont causé des pertes humaines de part et d'autre. Vendredi, les autorités ont annoncé le décès du gouverneur du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, mortellement blessé lors des affrontements de jeudi.
La situation reste hautement volatile, et les autorités congolaises redoublent d'efforts pour stabiliser la région face à l'offensive persistante du M23.
Bloomgn.com/Rfi