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Retrait des États-Unis de l'OMS et de l'Accord de Paris : un coup dur pour la coopération mondiale

Retrait des États-Unis de l'OMS et de l'Accord de Paris : un coup dur pour la coopération mondiale

Les agences de l'ONU ont réagi mardi aux décrets signés par le président américain Donald Trump, mettant fin à l'adhésion des États-Unis à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et retirant le pays de l'Accord de Paris sur le climat. Elles ont souligné les conséquences potentiellement massives de ces décisions sur la santé publique et les efforts de lutte contre le réchauffement climatique.

L'OMS a exprimé ses regrets face à cette annonce et a appelé le nouveau président américain à revenir sur cette décision, prise lundi, quelques heures après son investiture.

Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré sur le réseau social X : « L'OMS regrette l'annonce de l'intention des États-Unis de se retirer de l'Organisation. »

De son côté, Tarik Jašarević, porte-parole de l'OMS, a rappelé lors d'un point de presse à Genève que l'OMS joue un rôle crucial dans la protection de la santé et de la sécurité des populations du monde entier, y compris des Américains. L'agence onusienne s'attaque aux causes profondes des maladies, renforce les systèmes de santé et répond aux urgences sanitaires, y compris les épidémies, souvent dans des zones dangereuses.

Donald Trump a signé, lundi 21 janvier, un décret officialisant la fin de l'adhésion des États-Unis à l'OMS, privant ainsi l'organisation de son plus grand contributeur financier.

L'OMS s'est toutefois dite disposée à engager un dialogue constructif afin de maintenir le partenariat entre les États-Unis et l'organisation, dans l'intérêt de la santé publique mondiale.

La procédure de retrait implique l'envoi d'une lettre officielle par Washington, après quoi le départ des États-Unis deviendra effectif sous un an.

Les États-Unis, qui avaient déjà entamé des démarches similaires en 2020 sous le premier mandat de Donald Trump, sont le principal donateur de l'OMS, contribuant à hauteur de 1,2 milliard de dollars en 2023, via des cotisations basées sur leur PIB et des contributions volontaires.

Membres fondateurs de l'OMS en 1948, les États-Unis ont joué un rôle clé dans l'éradication de la variole et la lutte contre la poliomyélite. « Ensemble, nous avons sauvé d'innombrables vies et protégé les populations contre les menaces sanitaires », a rappelé le porte-parole de l'OMS.

Avec l'implication des États-Unis, l'OMS a réalisé, au cours des sept dernières années, des réformes d'envergure destinées à améliorer son efficacité et son impact mondial.