Le Premier ministre et tête de liste du Pastef, Ousmane Sonko, a voté ce dimanche 17 novembre 2024 à l’école des jeunes filles HLM Nema de Ziguinchor, lors des élections législatives anticipées. Le leader du Pastef fait partie des plus de 7 millions d’électeurs attendus aux urnes pour élire les 165 députés de la 15e législature de l’Assemblée nationale du Sénégal, depuis l’indépendance en 1960. À cette occasion, il a exprimé sa confiance en la victoire de son parti et a appelé les citoyens à se rendre massivement aux urnes dans un esprit de paix.
Dès le matin, Ousmane Sonko s’est rendu à son bureau de vote, où il a déposé son bulletin dans l’urne. Il en a profité pour rassurer ses partisans sur les chances de succès du Pastef. Il a également lancé un appel à un vote apaisé, tout en adressant une mise en garde, à peine voilée, aux opposants qui pourraient être tentés de semer des troubles lors de ce scrutin.
« Je suis venu tôt ce matin pour voter et surtout pour encourager les citoyens à se rendre aux urnes. Habituellement, le taux de participation aux élections législatives est plus faible qu’aux élections présidentielles. Mais nous vivons en démocratie, et il n'y a pas de place pour la violence. Les gens vont venir voter pour exprimer leur choix, dans le calme. Je suis convaincu que nous allons remporter ces élections. La violence ne nous est d'aucune utilité. Ceux qui prônent la violence ne sont pas capables de l’instaurer, car le ministre de l’Intérieur a pris toutes les dispositions nécessaires », a déclaré Ousmane Sonko à sa sortie du bureau de vote.
La campagne électorale pour ces législatives a été marquée par plusieurs épisodes de violences. Les tensions ont été particulièrement vives entre le Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, et la coalition Sàmm Sa Kàddu de Barthélémy Diaz. Plusieurs heurts ont fait des blessés, et le siège de Barthélémy Diaz à Dakar a même été incendié au début de la campagne, par des individus non identifiés.
Alors que les Sénégalais se rendent aux urnes dans un climat marqué par des tensions, la réussite de ce scrutin pacifique sera essentielle pour maintenir la stabilité du pays et renforcer les institutions démocratiques, selon les observateurs. Reste à savoir si l’appel au calme de Ousmane Sonko sera entendu et si le pays saura éviter les dérives violentes qui ont entaché la campagne.