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Télé24 : les journalistes en grève dénoncent des conditions de travail jugées inhumaines

Télé24 : les journalistes en grève dénoncent des conditions de travail jugées inhumaines

Le climat social se dégrade à la télévision privée Télé24. Dans une déclaration rendue publique ce lundi, un collectif de journalistes et chroniqueurs de la chaîne a annoncé l’entrée en grève illimitée, dénonçant un an de précarité, de mépris et de flou managérial depuis le changement de propriétaire.

Selon les signataires du document, tout a basculé en juillet 2024, après le rachat de la chaîne par un mystérieux acquéreur dont l'identité reste à ce jour inconnue du personnel. « Un certain Bangaly Biramou nous a été présenté par appel téléphonique comme nouveau responsable, sans aucune présentation formelle, ni clarification sur la nouvelle gouvernance », déplore le collectif.

Depuis cette reprise controversée, les travailleurs de Télé24 affirment subir des réductions de salaires, des licenciements arbitraires, ainsi qu’une pression permanente sur les équipes rédactionnelles. « M. Bangaly Biramou s’illustre par des décisions qui n’ont fait qu’accentuer nos souffrances et fragiliser davantage le personnel », lit-on dans leur déclaration.

Face à ce qu’ils qualifient de « gestion opaque et brutale », les grévistes exigent deux mesures urgentes : le paiement intégral et sans délai des arriérés de salaires, ainsi qu’une rencontre directe avec le véritable propriétaire de la chaîne, qu’ils considèrent comme le seul interlocuteur légitime en mesure d’apporter une solution durable à la crise.

Déterminés à aller jusqu’au bout, les journalistes annoncent que d’autres actions fortes pourraient être envisagées dans les prochains jours si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Ils appellent à la solidarité de l’ensemble de la corporation journalistique et à une implication rapide des autorités compétentes.

« Nous voulons simplement travailler dans la dignité », concluent-ils.

Cette grève marque une nouvelle étape dans la crise silencieuse que traverse une partie de la presse privée guinéenne, souvent confrontée à des défis de viabilité économique, d’opacité dans la gestion, et d’absence de garanties sociales pour les professionnels de l’information.

Alseny Dine CAMARA 620 85 88 76