La récente déclaration d’Alhouseny Makanera Kaké, ancien ministre de la Communication, affichant un soutien inconditionnel au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, continue de susciter des réactions dans la sphère politique guinéenne. Le secrétaire national de la jeunesse de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Mouctar Kalissa, a vivement critiqué cette prise de position, qu’il qualifie de pure démagogie.
Pour Mouctar Kalissa, les propos de Makanera relèvent d’une stratégie opportuniste visant à tirer parti de la transition : « Ces déclarations sont un non-événement. Makanera est connu pour ses prises de position changeantes, allant de l’exaltation d’Alpha Condé à une admiration exagérée pour Mamadi Doumbouya. Ces comportements traduisent un manque de dignité et un désir de profiter de la situation pour des intérêts personnels. » Kalissa a également dénoncé le recours à des discours populistes et a condamné la comparaison de personnalités politiques à des figures religieuses ou divines, qu’il juge inadmissible : « Nous vivons dans un pays où la démagogie l’emporte sur le sérieux. Ces pratiques discréditent notre vie politique et freinent le progrès. »
Le secrétaire national de la jeunesse de l’UFR a également critiqué la prolifération des mouvements de soutien au Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), estimant qu’ils sapent les fondements d’un débat politique sain :« Ces mouvements opportunistes n’apportent rien à la démocratie. Il est urgent de revenir à l’ordre constitutionnel, de garantir la stabilité et de permettre aux Guinéens de choisir librement leurs dirigeants. »
Kalissa a rappelé que les promesses faites par le CNRD lors de la prise de pouvoir, notamment l’interdiction des manifestations et des mouvements de soutien, ne sont pas respectées. Cette incohérence, selon lui, affaiblit la crédibilité de la transition.
Pour conclure, Kalissa a insisté sur l’importance de privilégier les débats d’idées et les solutions aux défis sociaux, économiques et politiques de la Guinée, plutôt que de se focaliser sur des individus ou des intérêts personnels. « Une transition réussie doit reposer sur des valeurs solides, avec pour priorité le bien-être des citoyens et la consolidation de la démocratie. »
En appelant à un dialogue inclusif et constructif, il exhorte la classe politique et les citoyens à travailler ensemble pour construire une Guinée plus stable et prospère.
