Dans une déclaration rendue publique ce mardi 1er juillet, la société d’import-export Hamana S.A a salué les transformations notables opérées au port autonome de Conakry depuis l’arrivée au pouvoir du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) en septembre 2021. L’entreprise se réjouit d’un environnement portuaire devenu plus fluide, plus attractif et plus favorable aux opérateurs économiques.
Selon les responsables de Hamana S.A, l’un des changements majeurs est la libéralisation des horaires d’activités au port. Avant le 5 septembre 2021, les opérations commerciales étaient limitées à la plage horaire de 8h à 16h, engendrant des pertes considérables pour les acteurs du commerce maritime. « Depuis l’avènement du CNRD, un décret présidentiel a permis au port de fonctionner 24h/24 et 7j/7, ce qui a permis une augmentation significative du volume des activités », ont-ils indiqué.
L’amélioration du rythme de travail a également entraîné la réduction drastique des frais de surestaries, autrefois supportés par les importateurs en cas de dépassement du délai de franchise.
« Aujourd’hui, ces coûts ne sont plus imputés par l’État, sauf en cas de retard propre à l’importateur pour raison de trésorerie ou autre », précise Hamana S.A. Conséquence : les commerçants évitent désormais les détours par les ports des pays voisins pour transiter leurs marchandises, préférant accoster directement à Conakry.
La société note également une dynamique positive dans le secteur du transport. Alors que seulement 25% des acteurs assuraient autrefois le transport portuaire, plus de 90% y sont aujourd’hui engagés, témoignant d’un regain de confiance et d’une meilleure organisation de la chaîne logistique.
Si le coût du transport d’un conteneur de 20 pieds entre le port et le marché de Madina est passé de 900 000 à environ 4 millions de francs guinéens, cette hausse s’explique, selon Hamana S.A, par le volume accru des activités et la pression sur les services logistiques. Cependant, cette augmentation n’a pas freiné les effets positifs sur le marché local.
À titre d’illustration, le prix du sac de riz de 50 kg est passé de 320 000 – 330 000 FG à 240 000 – 250 000 FG. Une baisse rendue possible par la combinaison de plusieurs facteurs : la diminution des charges portuaires, la baisse du dollar sur le marché parallèle (passé de 9 450 à 9 100 FG) et le recul du prix du riz sur le marché international.
Pour consolider ces acquis et améliorer davantage le circuit de distribution à l’intérieur du pays, Hamana S.A propose au gouvernement de relancer progressivement le chemin de fer Conakry-Kankan. « Même avec un financement partiel de démarrage, il serait judicieux d’envisager une réhabilitation par tronçons de 5 km », suggère la société.
La société Hamana S.A se félicite des efforts consentis par les autorités de transition pour dynamiser le port de Conakry. Elle invite l’État à poursuivre les réformes structurelles pour faire du pays un véritable hub logistique en Afrique de l’Ouest.
