Le Conseil national de la transition (CNT) a accueilli ce lundi la présentation officielle du projet de loi de finances initiale (LFI) 2025 par le gouvernement guinéen. La séance s'est tenue en présence du Premier ministre, des membres du gouvernement, du ministre secrétaire général à la présidence, ainsi que de représentants diplomatiques et politiques.
Le ministre du Budget, Facinet Sylla, a exposé les prévisions budgétaires, fondées sur des hypothèses macroéconomiques actualisées : Croissance du PIB : 7,0 % .Inflation annuelle moyenne : 6,0 %. Taux de change : 8 489 GNF pour 1 USD
Sur cette base, les agrégats budgétaires pour 2025 sont : Recettes totales : 34 473,4 milliards GNF. Recettes propres : 33 037,6 milliards GNF (96 % des recettes totales). Dépenses totales : 41 897,8 milliards GNF. Déficit budgétaire : 7 424,4 milliards GNF (2,8 % du PIB).
Les recettes budgétaires augmentent de 12,1 % par rapport à la loi de finances rectificative 2024, avec une prédominance des recettes fiscales, représentant près de 90 % des prévisions. Parmi elles, les recettes minières constituent 20 %, et la pression fiscale pour 2025 est estimée à 12 %.
Les dépenses totales augmentent de 8,4 % par rapport à 2024 et se répartissent en : Dépenses courantes : 62,3 %. Dépenses d’investissement : 37,7 %.Focus sur les dépenses obligatoires
Les dépenses obligatoires, évaluées à 24 093,2 milliards GNF (71 % des recettes liquides prévues), incluent : Salaires civils et militaires : 10 035,4 milliards GNF. Subventions à l’électricité : 3 000 milliards GNF. Pensions civiles et militaires : 2 218,2 milliards GNF. Intérêts de la dette : 2 156 milliards GNF. Fonctionnement des forces de défense et de sécurité : 1 265,1 milliards GNF. Fonctionnement des institutions républicaines : 200,6 milliards GNF
Ces dépenses, essentielles à la continuité des services publics, limitent cependant les marges budgétaires pour d'autres secteurs prioritaires.
Un budget ambitieux de 14 243,9 milliards GNF est prévu pour les dépenses d’investissement, dont 50,7 % seront financés par des ressources internes. Ces fonds seront répartis comme suit : Infrastructures et équipements : 26,5 % .Secteur social : 18,6 %. Mines, énergie, industrie et services : 17,3 %. Développement rural et environnement : 10,8 %.
Sur le volet de la dette, le ministre de l’Économie et des Finances a assuré que le gouvernement poursuivra une gestion prudente, visant à maintenir le ratio d’endettement à moins de 44 % du PIB, tout en diversifiant les options de financement pour minimiser les coûts et risques associés.
Le ministre du Plan, Ismaël Nabé, a rappelé que ce budget s'inscrit dans la stratégie nationale "Simandou 2040", articulée autour de cinq piliers essentiels : agriculture, commerce, industrie, éducation, infrastructures, et santé. Ce cadre vise à transformer les ambitions nationales en actions concrètes pour le développement économique et social.
Ce projet de loi de finances 2025 reflète une vision ambitieuse, mais son exécution dépendra de la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources et à relever les défis structurels du pays.
- 31 Jan, 2025
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