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Commission de la CEDEAO à la Guinée : ce que pense le porte-parole du FNDR

Commission de la CEDEAO à la Guinée : ce que pense le porte-parole du FNDR

Lors du 66ème sommet de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja la semaine dernière, l'organisation sous-régionale, s'exprimant sur le cas de la Guinée, a exhorté les autorités guinéennes à intensifier leurs efforts pour mettre en œuvre la feuille de route visant au rétablissement de l'ordre constitutionnel. Elle a insisté sur la nécessité de mener ce processus de manière inclusive et participative, afin d'assurer l'implication de toutes les parties prenantes.
Au sein de la classe politique et de la société civile guinéenne, cette recommandation est diversement commentée. Selon le porte-parole du Front national pour la défense de la refondation (FNDR), Mohamed Lamine Soumah, la CEDEAO a compris les véritables préoccupations de la Guinée. « Je dirais que la CEDEAO a très bien compris. Le problème de la Guinée réside effectivement dans cette mobilisation des fonds, un point que nous avons évoqué depuis plusieurs mois en rapport avec le chronogramme de la transition. Après les dix étapes prévues pour cette transition, nous avons souligné la nécessité de moyens pour accompagner leur mise en œuvre. Si ces étapes ont commencé à être exécutées, mais que les moyens ne suivent pas, il devient difficile d’organiser les élections. Je suis donc très satisfait que la CEDEAO ait pris conscience de cet enjeu et qu’elle insiste aujourd’hui sur la mobilisation des fonds », s'est t-il réjouit.
Aussi, la CEDEAO envisage de dépêcher une mission de haut niveau pour engager des discussions avec les autorités guinéennes et les acteurs politiques. Cette situation survient dans un contexte où la classe politique exige la fin de la transition d'ici la fin décembre 2024. Cependant, pour le porte-parole du FNDR, le glissement du chronogramme était déjà prévisible pour diverses raisons.

« Certes, la CEDEAO a pris ses responsabilités, mais il était clair pour chacun de nous que ce retard allait se produire. Nous avons, par exemple, le projet de nouvelle constitution, qui est encore en phase de vulgarisation et n’a pas encore été finalisé. Or, cette constitution est essentielle pour déterminer le cadre des prochaines élections. De plus, le fichier de recensement est en cours d’élaboration, mais il n’est pas encore achevé. Tous ces éléments montrent qu’il est prématuré de parler d’élections. Nous devons d’abord mettre en place ces programmes, qui ne pourront être réalisés dans un délai raisonnable sans une mobilisation adéquate des fonds », a laissé entendre Mohamed Lamine Soumah.
Le porte-parole du Front national pour la défense de la refondation estime que cette commission de la CEDEAO aidera la Guinée à mobiliser les ressources financières pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel.