Ce jeudi 5 décembre, les autorités locales ont procédé à une opération de déguerpissement sur la plage de Takonko, dans la commune de Ratoma. Longtemps occupé de manière anarchique et abritant diverses activités économiques informelles, le site fait désormais l’objet d’un projet de réhabilitation visant à restaurer l’espace public et à mettre fin à cette occupation illégale.
« Tout le monde sait que ce qui se passait ici n’était pas bon, surtout pour les jeunes. On y vendait toutes sortes de drogues, ce qui était dangereux pour leur avenir », a déclaré Cheikh Djibril Sylla, chargé de la mobilisation.
Selon les autorités locales, cette action s’inscrit dans un plan visant à redonner à la plage de Takonko son potentiel en tant qu’espace stratégique. Amadou Diallo, président des jeunes de Ratoma centre et responsable de la récupération des domaines de l’État, a souligné l’urgence de cette intervention :
« À notre arrivée, nous avons constaté de nombreux problèmes. Notre priorité a été de récupérer ce site qui doit abriter la future maison des jeunes de Ratoma. »
L’opération, lancée tôt le matin, a mobilisé des bulldozers et un important dispositif des forces de l’ordre pour sécuriser les lieux. Les cabanes et autres installations non conformes ont été démolies, laissant de nombreuses familles dans l’incertitude. Parmi les déguerpis, majoritairement des familles installées depuis plusieurs années et des ressortissants sierra-léonais, la détresse est palpable.
« Nous sommes vraiment découragés. Nous n’avons nulle part où aller ni où loger. Nous ne sommes pas contre l’État, mais nous demandons au gouvernement de nous venir en aide », a plaidé Alseny Traoré, l’un des occupants expulsés.
