Après son exclusion du Front National pour la Défense de la Transition (FNDT), Mohamed Lamine Soumah, secrétaire général du mouvement, s’est exprimé pour clarifier les circonstances de cette décision. Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, il a fourni des précisions importantes sur l’avenir du FNDT et réaffirmé sa vision pour la refondation du mouvement.
Mohamed Lamine Soumah, secrétaire général du FNDT, et Kéamou Bogola Haba, coordinateur national, ont été abruptement exclus du mouvement, selon un communiqué publié par la coordination nationale. Alors qu’ils envisageaient de réorienter les objectifs du Front, cette décision inattendue les a pris de court. Lors d’une interview avec notre rédaction ce lundi 11 novembre, Mohamed Lamine Soumah a exprimé sa surprise face à cette éviction et partagé sa vision pour l’avenir du Front National pour la Défense de la Transition.
« J’ai été surpris de lire le communiqué annonçant l’exclusion du coordinateur national et de moi-même. Je tiens à préciser que les choses doivent être claires. Nous avons toujours dit à nos amis que nous faisions partie d’un mouvement de masse, chacun d’entre nous ayant son propre mouvement ou parti politique (...). À l’origine, nous avions créé le FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution). Mais après la défense de la Constitution, nous sommes entrés dans une phase de transition. Nous avons alors estimé que le contexte devait évoluer, ce qui nous a conduits à fonder le FNDT (Front National pour la Défense de la Transition), dirigé par le coordinateur Kéamou Bogola Haba. »
« Nous avons suivi avec attention les acquis de la transition. Arrivés à un certain point, nous avons constaté que la transition avait posé des actes significatifs et des bases solides. Selon nous, le mouvement ne doit plus être centré sur la défense de la transition, mais plutôt sur la défense de la refondation, car il est essentiel de garantir les fondements posés par la transition. »
« Nous pensons que la refondation devrait s’étendre sur une période de 10 à 15 ans afin de consolider ces acquis. Pour cette raison, nous estimons que le FNDT devrait évoluer pour devenir le FNDR (Front National pour la Défense de la Refondation) », a expliqué le secrétaire général du FNDT.
Le Front National pour la Défense de la Transition, qui a longtemps mis en avant les réalisations de cette période transitoire, doit désormais changer de nom et de direction, selon ses fondateurs. À cet égard, Mohamed Lamine Soumah lance un appel à ses partisans :
« J’invite tous nos amis conscients, désireux d’aider le Général Mamadi Doumbouya, à le soutenir dans cette démarche. Toutefois, si certains ne comprennent pas cette vision et réclament des élections, nous y serons prêts. Dans ce cas, le président se présentera. Mais pour l’heure, nous ne parlons pas d’élections. Nous parlons de refondation, car les actions déjà posées doivent être consolidées par l’État », a-t-il déclaré.
Cette exclusion, qualifiée de “grave atteinte à l’intégrité et à la cohésion sociale du mouvement” par la coordination nationale actuelle du FNDT, est jugée incompréhensible par le secrétaire général, qui annonce que la transformation du FNDC en FNDR sera bientôt officialisée.
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