Les partis politiques s'y attendaient et confiaient leurs craintes depuis plusieurs jours. C'est désormais chose faite. Moins d'une semaine après le début d'un mouvement de contestation inédit, et à deux jours d'un rassemblement prévu vendredi 9 mai sur la place de l'Indépendance de Bamako, les autorités de transition du Mali suspendent les activités politiques dans tout le pays, rapporte Rfi.fr.
L'information a été rendue publique par un communiqué lu sur la télévision d'État ORTM, ce mercredi à la mi-journée, à l'issue du Conseil des ministres.
Cette décision revient à une interdiction de fait du rassemblement, au cours duquel les partis politiques appelaient les Maliens à s'opposer au projet de dissolution des partis et, plus généralement, au maintien des militaires au pouvoir depuis cinq ans sans élections, au non-respect de la Constitution ou encore aux « taxes injustes » et aux coupures de courant.