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RDC-Rwanda : une « solution durable respectant la souveraineté du peuple congolais » recommandée au sommet SADC-EAC

RDC-Rwanda : une « solution durable respectant la souveraineté du peuple congolais » recommandée au sommet SADC-EAC

Une solution durable, respectant la souveraineté de la République démocratique du Congo (RDC), a été recommandée pour résoudre le conflit l’opposant au Rwanda, lors du sommet conjoint des chefs d’État de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), tenu à Dar es-Salaam, en Tanzanie.

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« La Tanzanie est profondément honorée d’accueillir cette réunion de haut niveau et reste fermement engagée en faveur de la promotion de la paix et de la sécurité dans la région et au-delà », a déclaré la présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, dans son discours de bienvenue. Elle s’exprimait en présence de la Première ministre congolaise, Judith Suminwa, qui représentait le président Félix Tshisekedi.

Pris par divers dossiers urgents, le président Tshisekedi a participé au sommet par visioconférence. La cheffe d’État tanzanienne a exprimé l'espoir qu’une solution inclusive permette aux Congolais de retrouver enfin la paix et la sécurité après des décennies de conflits.

Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, coprésident du sommet en tant que président en exercice de la SADC, a plaidé pour une gestion diplomatique de la crise, privilégiant le dialogue à l’option militaire. « Nous devons résister à la tentation de croire que nous pouvons imposer une solution par la force à une situation aussi complexe », a-t-il averti.

Selon lui, toute approche diplomatique doit s’attaquer aux causes profondes du conflit tout en garantissant l’intégrité territoriale de la RDC et le respect de la souveraineté du peuple congolais. Il a également dénoncé l’ingérence internationale et les « intérêts clandestins » qui, selon lui, alimentent l’instabilité dans le pays, appelant à une mobilisation collective des États africains.

Le président kényan, William Ruto, coprésident du sommet en tant que président en exercice de l’EAC, a mis en garde contre les conséquences humanitaires et sécuritaires des violences persistantes dans l’est de la RDC. « Nous sommes confrontés à une grave crise sécuritaire, diplomatique et humanitaire en RDC, qui exige une attention immédiate et collective », a-t-il déclaré, dénonçant l’escalade des violences, les pertes en vies humaines et les déplacements massifs de populations innocentes.

Il a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat pour créer les conditions propices à un dialogue constructif et à la mise en œuvre d’un accord de paix global. Dans cette optique, il a exhorté le groupe rebelle M23 à suspendre son avancée et les Forces armées de la RDC (FARDC) à cesser toute riposte militaire. « La situation en RDC est complexe, mais elle peut et doit être résolue », a martelé le président kényan, appelant le sommet à poser les bases d’un avenir plus stable et pacifique.

Bloogn.com/ACP