La variole de singe appelée Mpox, pathologie apparue en République Démocratique du Congo avant de s'exporter dans d'autres pays d'Afrique continue de faire des ravages à travers le pays et au delà. Après Ebola et le coronavirus, la Guinée est depuis plusieurs mois confrontée à cette maladie et ses nombres cas de décès.
Pour Docteur Ben Youssouf Keita, le pays a une forte chance d'éradiquer définitivement cette pathologie virale au regard de ses expériences dans la gestion des épidémie par le passé.
« Mieux vaut prévenir que guérir, ce Mpox a fait son apparition en République Démocratique de Congo la même année qu'Ebola a fait son apparition là-bas même le sida, il y'a 40 ans de cela. Tous les gouvernements surtout les ministères de santé devaient prendre des mesures. Il fallait non seulement renforcer les contrôles au niveau des frontières terrestres, les contrôles sanitaires et comme nous avons une équipe déjà bien qualifiée au niveau de l'ANSS et nous avons un centre de maladie infectieuse, fallait prendre toutes les mesures pour cerner la zone et éviter que ça se propage. Donc c'est avec un cœur très serré, très meurtri que je vois que malgré cette information donnée à la population, malgré les dispositions prises, des guinéens en meurent comme au temps d'Ebola et au temps de corona virus », déplore t-il.
Pour éradiquer cette maladie qui fait aujourd'hui des victimes, ce spécialiste en santé fait des propositions pas au gouvernement notamment, le Ministère de la Santé : « puisque, nous ne disposons pas de vaccin chez nous ici pour le moment, parce c'est insuffisant comme je vous ai dit, nous ne sommes pas prioritaire, c'est la sensibilisation tel que nous sommes entrain de faire, c'est à dire les méthodes de comment on contracte le Mpox (la variole de singe), que la population comprennent comment elle se manifeste et ce qu'il faut quand vous sentez les symptômes tels que la fièvre, la fatigue, les petits boutons qui apparaissent sur le corps, courez rapidement et aller au centre de santé le plus proche qui posera le diagnostic et vous enverra au centre épidémiologique comme ici à Nongo. Donc c'est la sensibilisation et la prise en charge de tous les cas diagnostiqués », propose t-il.
Pour ceux qui s'interrogent s'ils peuvent contracter la maladie Mpox en cette période des grandes pluies, Docteur Ben Youssouf Keïta répond : « En cette période de fraîcheur, les gens ont tendance à se protéger, c'est quant il fait chaud qu'on n'a le corps exposé, et à la moindre accolade de la sueur vous pouvez transmettre. Donc la saison pluvieuse n'a aucun effet exponentielle sur le Mpox », a indiqué Docteur Ben Youssouf Keïta.
Depuis son apparition, la Guinée note au moins un cas de décès et plusieurs autres cas suspects ont été enregistrés selon l'agence nationale de sécurité sanitaire.
