Cultivée dans plusieurs régions de Basse-Guinée, comme Maferenya, Kindia, et Boffa, la pastèque, également appelée melon d’eau, est une plante originaire d’Afrique. Ce fruit, apprécié pour sa chair rouge sucrée et ses graines noires, est transporté en grande quantité à Conakry pour être vendu, notamment au marché d’Aviation, dans la commune de Matoto.
Malgré sa popularité croissante, les vendeuses de pastèques se heurtent à des défis majeurs qui compliquent la commercialisation et la conservation de leurs produits.
Kadiatou Diallo, une vendeuse du marché, souligne les pertes financières causées par l’absence d’installations adaptées pour conserver les pastèques. « La production de pastèques n'est pas facile. Nous n'avons pas de frigo pour la conservation, ce qui entraîne la pourriture de nos fruits. Regardez ce stock : tout est pourri, c'est une énorme perte. De plus, les engrais fournis cette année par l'État ne sont pas de bonne qualité, ce qui a impacté nos récoltes », déplore-t-elle.
Fatoumata Doumbouya, une autre vendeuse, exprime également ses inquiétudes : « Nous avons beaucoup investi dans la production de pastèques cette année, mais les revenus sont quasi inexistants. Est-ce à cause des engrais ou de la qualité des terres ? Nous vivons un calvaire, et même si nous arrivons à récolter, les fruits ne peuvent être conservés plus de 20 jours sans pourrir. »
Face à ces défis, les vendeuses appellent à une intervention de l’État pour améliorer leurs conditions de travail et limiter les pertes. « Nous demandons à l’État de nous fournir des engrais de meilleure qualité et d’aménager des espaces de stockage avec des frigos pour conserver nos fruits. Nous sollicitons également l’attention bienveillante du président Mamadi Doumbouya pour soutenir les producteurs de fruits, car nous contribuons, nous aussi, à l'économie nationale », plaident-elles.
En Guinée, la pastèque connaît une production croissante et une consommation de plus en plus répandue, rivalisant avec d'autres fruits. Cependant, l'absence d’infrastructures adaptées pour la conservation et la commercialisation freine son potentiel, mettant les producteurs et les commerçants en difficulté.