Douze ans après sa création, le parc national de Ntokou-Pikounda, qui s’étend sur 4 272 km² dans le nord du Congo-Brazzaville, reste dépourvu d’un plan d’aménagement et d’une étude d’impact social et environnemental. Cette situation inquiète le Centre d’actions pour le développement (CAD), une ONG qui dénonce les effets néfastes des politiques de conservation sur les communautés locales et autochtones.
Marien Nzikou Massala, porte-parole du CAD, alerte sur les restrictions imposées aux populations riveraines et celles vivant à l’intérieur du parc. Ces dernières, privées de l’accès aux ressources naturelles indispensables comme la pêche, la cueillette et le ramassage, voient leur situation sociale se dégrader. « Depuis la création du parc, aucune mesure concrète n’a été prise pour évaluer l’impact des activités de conservation sur les droits des populations. Ces restrictions renforcent leur pauvreté et aggravent leur calvaire », a-t-il déclaré à RFI.
L’ONG appelle le gouvernement congolais à élaborer un plan d’aménagement pour une gestion durable du parc et à entreprendre, avant fin 2025, une étude d’impact social et environnemental afin de rétablir les droits des communautés.
Bloomgn. com/RFI