Le coordinateur de l’Union sacrée des forces vives de Guinée, Dr Ibrahima Sory Diallo, a critiqué vigoureusement la multiplication des mouvements de soutien en faveur des actions du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) et de son président, le Général Mamadi Doumbouya. Selon lui, ces démonstrations d’adhésion sont loin de refléter un réel engouement populaire.
« C’est pourquoi j’ai dit : quelqu’un qui organise un mouvement de soutien, il faut partir à Mamou sans les CNRD et demander aux gens de sortir. Les gens sortent parce que c’est les CNRD. Ce n’est pas parce que c’est un mouvement de soutien qui a réussi à mobiliser », a lancé Dr Diallo.
Il estime que ces mouvements dits de soutien sont en réalité des structures montées de toutes pièces, souvent avec des financements occultes, dans le seul but de capter des ressources publiques.
« Ces mouvements de soutien, ce sont des entreprises qui œuvrent pour que l’argent revienne aux groupes qu’ils représentent et se partagent. Ce ne sont pas des mouvements nés de façon volontaire », a-t-il dénoncé.
Ces propos interviennent dans un contexte où les mouvements pro-CNRD se multiplient à travers le pays, souvent à grand renfort de moyens logistiques et de mobilisation. Une dynamique qui soulève des interrogations sur la sincérité de ces élans et leur véritable ancrage populaire.
Pour le coordinateur de l’Union sacrée, cette instrumentalisation de la rue au profit d’un régime de transition menace l’authenticité du débat politique en Guinée. Il appelle à une prise de conscience collective face à ce qu’il considère comme une dérive.
Alors que la transition amorce une phase critique, marquée par des incertitudes sur le calendrier électoral, cette sortie de Dr Diallo pourrait relancer le débat sur la nature du soutien au CNRD et la nécessité d’une mobilisation citoyenne indépendante et désintéressée.
Alseny Dine CAMARA
