Au cœur de notre capitale, une réalité alarmante se cache dans l'ombre : l’école élémentaire Tamadou, jadis porteuse d'espoir, est aujourd'hui en ruines. Ce spectacle désolant est d’autant plus choquant qu’il se déroule dans un établissement qui joue un rôle central dans l’avenir des enfants. Toit éventré, murs fissurés, fenêtres inexistantes : tel est le triste état de cette école, située à Hamdallaye 2, secteur Dar-es-Salam, dans la commune de Ratoma. Avec plus de 480 élèves inscrits, il est difficile de croire que cet établissement existe en plein cœur de la capitale.
Cette situation de dégradation persiste depuis plusieurs années, plongeant élèves et enseignants dans des conditions de travail et d’étude inacceptables, peu propices à la réussite scolaire. Moussa Touré, un habitant du quartier, interpellé par cette triste réalité, se demande si les autorités guinéennes sont réellement conscientes de l’état de cette école. « Le gouvernement a bien acheté cette école pour nous permettre d'y envoyer nos enfants, mais qu’en est-il aujourd'hui ? Les enseignants y sont affectés, mais aucune amélioration n'a été faite. Des ministres ont visité l’école, mais rien n’a changé. Le DCE (Directeur Communal de l'Éducation), feu Kourouma, s'était battu pour la construction de cet établissement. Aujourd'hui, il est à l'abandon, et des bandits y pénètrent, violant des femmes. », témoigne Moussa Touré, visiblement indigné par la situation.
En période de pluie, les infiltrations d’eau sont fréquentes, menaçant l’intégrité des murs et dégradant les conditions sanitaires de l'école. Cela compromet non seulement la sécurité des élèves, mais nuit également à leur confort et à leur apprentissage. Moussa Touré, dont les enfants fréquentent également l'école Tamadou, lance un appel désespéré aux autorités pour une rénovation urgente de l'établissement. « Les enfants qui étudient ici viennent de quartiers comme Kakimbo, Hamdallaye 1, et traversent des routes dangereuses jusqu'à Dar-es-Salam pour se rendre à l’école. C'est un vrai défi. Parfois, j’y passe jusqu'à 9h du matin pour les accompagner.
Les élèves sont entassés dans des salles, souvent à quatre ou cinq par banc, car il n’y a pas de place. À Hamdallaye 2, nous demandons aux autorités de nous aider à construire une école digne de ce nom et un centre de loisirs pour occuper la jeunesse. Vous savez, on parle souvent de grèves ; c'est parce que les jeunes n’ont rien à faire. Ils n’ont ni terrain de football, ni lieu de détente. », ajoute Moussa Touré, en espérant un soutien fort de la part des autorités.
L’état de l’école primaire Tamadou est un véritable scandale qu'il est urgent de résoudre. Les élèves de cet établissement méritent de pouvoir étudier dans un environnement sûr et adapté. Les habitants de Hamdallaye 2 lancent un appel aux autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures concrètes en faveur de la rénovation de cette école. Ils appellent aussi l’ensemble de la communauté à se mobiliser pour cette cause, afin de garantir un avenir meilleur aux enfants du quartier.