L’artiste reggae guinéen Rasta Leguety signe son grand retour sur la scène musicale avec un nouveau morceau puissant et engagé intitulé « Éthiopie Mamadi », qui signifie le petit-fils de l’Éthiopie. Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, l’artiste à la voix militante livre un message spirituel fort, empreint de panafricanisme et d’un appel au réveil identitaire.
« Le morceau que je viens de lancer parle du retour à l’Éthiopie. Le combat n’a pas commencé par moi », entame Rasta Leguety. « C’est un retour vers l’Afrique, comme Marcus Garvey l’avait fait avec le Black Star Line. Il a lancé ce combat en 1920 et l’a réaffirmé en 1927. Le message a été concrétisé le 2 novembre 1930 avec le couronnement de Haïlé Sélassié comme roi des rois. »
Dans ce titre, l'artiste dit s’inscrire dans cette continuité historique. Même s’il vit aujourd’hui en Afrique, plus précisément en Guinée, dans la communauté Yola, Rasta Leguety affirme que ce retour aux sources est une quête collective pour tous les peuples noirs du monde.
« Le retour, ce n’est pas pour moi seul, mais pour tout le peuple noir. Pour toute la spiritualité noire. Hier, pendant 500 ans, l’Afrique a été arrachée à ses braves hommes, à sa couleur de peau, à sa religion. Aujourd’hui, il est temps de récupérer tout cela. »
Avec « Éthiopie Mamadi », Rasta Leguety évoque la reconquête identitaire à travers la musique. Il cite également une autre de ses chansons, « Retour au Jaïon », comme faisant partie de ce même mouvement de réappropriation.
Le clip est déjà disponible sur sa chaîne YouTube. Il invite ses fans et tous les amoureux de spiritualité africaine à découvrir cette œuvre musicale enracinée dans une conscience historique profonde.
« Tu cliques seulement RASTA LEGUETY sur YouTube, tu me verras. Avec des vibes, des paroles qui parlent de la spiritualité et de l’être noir. Hier, on nous a arraché notre culture, notre mot, notre religion. Aujourd’hui, nous devons les retrouver. »
Au-delà de la musique, l’artiste dénonce le vide laissé par les indépendances africaines, qu’il considère incomplètes tant que les peuples n’auront pas retrouvé leur force culturelle et spirituelle originelle.
« Quand l’Afrique a réclamé son indépendance, elle n’avait pas la force. Aujourd’hui encore, on parle de littérature africaine, mais il y a des vérités qu’on ne dit pas. On vit dans le mensonge. La seule vérité, c’est qu’on naît, on vit et on meurt. Le reste, c’est du mensonge. »
En conclusion, Rasta Leguety lance un appel vibrant à tous ceux qui se reconnaissent dans l’identité africaine.
« Je fais appel à tout le peuple noir, à tout être africain, de revenir à sa propre culture. Car un pays, une ethnie, une communauté, se reconnaît. Il faut prendre la force, et donner la force également à la source. »
Avec « Éthiopie Mamadi », Rasta Leguety propose bien plus qu’un simple morceau. Il livre un manifeste artistique, une prière musicale, une incantation spirituelle pour rassembler, éveiller et restaurer l’âme noire.
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