Une semaine après l’annulation controversée de la finale du championnat national de basketball, le Jorfof Basket Club (JBC) est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« irrégularités flagrantes » et de « mascarade sportive ». Son président, Fofana Youssouf, a pris la parole pour exiger la tenue d’une nouvelle finale et le respect des principes d’équité et de fair-play.
Le match devait opposer le JBC au Centre Fédéral de Guinée, le vendredi 12 septembre au Palais des Sports du Stade du 28 Septembre. Mais la rencontre n’a jamais eu lieu, provoquant stupeur et indignation dans le milieu sportif.
Selon le président du JBC, le club avait adressé, le jour même, un courrier officiel au président de la Fédération guinéenne de basketball, exprimant des inquiétudes sur la désignation des arbitres et demandant leur remplacement afin de garantir « la sérénité de la compétition ».

« Je me suis présenté au stade à 18h12 et le match n’avait pas commencé. Aucun responsable fédéral n’était présent pour m’expliquer la situation », a relaté Fofana Youssouf. Après plusieurs échanges avec la Fédération, le club dit avoir finalement accepté que la rencontre se joue avec les arbitres désignés, dans un esprit d’apaisement. Mais la rencontre n’a jamais été lancée.
Le JBC accuse ensuite la Fédération, par la voix de son Secrétaire général et du président chargé des compétitions, d’avoir déclaré le Centre Fédéral champion « sans que le match ne soit joué », et d’avoir ordonné l’évacuation du stade par les forces de l’ordre.
« Alors que nous étions prêts à jouer, la Fédération a préféré imposer une décision illégale qui viole tous les principes du sport », a dénoncé le président du club.
Face à cette situation, le JBC a formulé quatre principales revendications :
1. La dénonciation « avec la plus grande fermeté » de cette décision.
2. Le refus catégorique de reconnaître le Centre Fédéral comme champion.
3. L’exigence de la tenue immédiate de la finale avec des arbitres impartiaux.
4. La saisine éventuelle des instances sportives nationales et internationales, notamment la FIBA, pour obtenir réparation.
« On ne devient pas champion sans affronter son adversaire sur le terrain », a insisté Fofana Youssouf, qui estime que le club a subi un préjudice sportif, moral et financier considérable.
Le président du JBC a enfin remercié joueurs, staff et supporters pour leur « confiance et leur engagement en faveur d’un sport loyal et respectueux des règles ».