À l’instar de son voisin algérien, le Maroc intensifie ses achats de matériel militaire ces dernières années, dans un contexte marqué par des tensions diplomatiques entre les deux pays et une course à l’armement. Les Forces armées royales (FAR) cherchent ainsi à moderniser leurs équipements tout en diversifiant leurs sources d’approvisionnement.
Le média marocain Le Desk a confirmé la réception par le Maroc de drones turcs Bayraktar TB-2 en août dernier. Toutefois, le nombre exact d’appareils livrés et le montant de la transaction n’ont pas été précisés. En 2021, le royaume avait commandé 12 drones Bayraktar TB-2, accompagnés de quatre stations de pilotage au sol, auprès de la firme turque Baykar. Une commande supplémentaire de six drones a suivi l’année suivante.
En parallèle, Rabat manifeste également un intérêt pour le modèle Akinci, la dernière génération de drones de combat de Baykar, signe de son ambition de renforcer sa puissance militaire dans ce domaine.
Outre les drones, les FAR cherchent à accroître leur supériorité aérienne pour contrer les incursions du Front Polisario au Sahara occidental. Selon des sources proches du dossier, le Maroc envisage d’acquérir 30 Mirage 2000-9, des avions de combat modernisés, auprès des Émirats arabes unis.
Cet accord dépend cependant de la livraison à Abou Dabi de 80 Rafale F4 par la France, prévue entre 2027 et 2031. Une fois ce contrat honoré, les Émirats pourraient céder à Rabat la moitié de leur flotte de Mirage 2000-9, soit 30 appareils, dès 2027. Cette transaction, en attente de l’approbation des autorités françaises, pourrait considérablement renforcer les capacités opérationnelles des FAR dans les années à venir.
Source: RFI
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