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Le président Yoon Suk-yeol arrêté après un nouvel assaut contre sa résidence

Le président Yoon Suk-yeol arrêté après un nouvel assaut contre sa résidence

Visé par un procès en destitution après avoir brièvement instauré la loi martiale le 3 décembre dernier en Corée du Sud, le président Yoon Suk-yeol a été arrêté à l’issue d’un nouvel assaut contre sa résidence, ce mercredi 15 janvier. Le 3 janvier, une première tentative d’arrestation avait échoué. Les enquêteurs souhaitent interroger le chef de l’État sur son initiative ratée du début du mois de décembre.

Le président sud-coréen suspendu, Yoon Suk-yeol, a été arrêté ce mercredi 15 janvier après un nouvel assaut contre sa résidence. Les enquêteurs cherchent à l’interroger sur sa tentative échouée d’imposer la loi martiale dans le pays au début du mois de décembre, une mesure sans précédent en Corée du Sud, alors plongée dans une grave crise politique. Après une première tentative infructueuse début janvier, des agents du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) et de la police ont fait irruption en grand nombre, avant l’aube, au domicile transformé en forteresse où l’ancien procureur est retranché depuis des semaines dans un quartier huppé de Séoul.

Près de 3 500 agents des forces de l’ordre étaient présents dès cinq heures du matin devant la résidence du chef de l’État, rapporte notre correspondant à Séoul, Célio Fioretti. Il leur a fallu près de cinq heures et demie pour franchir les barricades érigées par la sécurité du président afin de repousser l’assaut des policiers. À l’intérieur de son domicile, Yoon Suk-yeol a tenté de négocier une reddition sans menottes, une faveur qui lui a été refusée par les autorités. À 10h40, le convoi de police a quitté le complexe présidentiel avec à son bord le président déchu.

Après plusieurs heures d’opération, l’équipe chargée de l’intervention a indiqué dans un communiqué avoir « exécuté un mandat d’arrêt contre le président Yoon Suk-yeol » à 01h33 UTC. Suspendu par les députés et visé par une enquête pour « rébellion », le dirigeant conservateur avait jusqu’à présent toujours refusé de s’expliquer depuis son coup de force, ce qui a poussé les procureurs à recourir à des mandats d’arrêt pour le placer en garde à vue.