Le Liban a enfin un nouveau président. Le Parlement libanais, réuni en session ce jeudi 9 janvier, a élu le chef de l’armée, le général Joseph Aoun, comme président de la République. Cette élection met fin à plus de deux ans de vacance à la tête de l'État.
Lors d’un second tour de scrutin, Joseph Aoun a obtenu 99 voix sur les 128 députés, consolidant ainsi son ascension à la présidence. Commandant en chef de l’armée libanaise, le général Aoun est considéré comme une figure consensuelle dans un pays marqué par des divisions politiques profondes.
Chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun accède à la présidence sans aucune expérience politique, mais bénéficie de l’aura de l’institution militaire, l’une des rares encore respectées dans un Liban profondément divisé. À la veille de son 61e anniversaire, le général jouit également du soutien de puissances étrangères influentes, telles que les États-Unis et l’Arabie Saoudite.
Il est important de noter que Joseph Aoun n’a aucun lien de parenté avec Michel Aoun, qui avait occupé la présidence du Liban de 2016 à 2022.
Depuis les explosions dévastatrices du port de Beyrouth en 2020, le Liban traverse une crise sociale et économique sans précédent, aggravée par des divisions politiques entre les différents blocs confessionnels. Dans ce contexte, l’élection de Joseph Aoun est perçue par certains comme une tentative de restaurer une certaine stabilité, bien que les défis restent immenses.
Cette élection marque une étape cruciale dans la tentative de stabilisation du Liban, en proie à une grave crise économique et institutionnelle depuis plusieurs années.