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L’UFR tient son congrès extraordinaire à Conakry : Sidya Touré réélu avec 94, 38 % de voix

L’UFR tient son congrès extraordinaire à Conakry : Sidya Touré réélu avec  94, 38 % de voix

Le parti Union des Forces Républicaines (UFR) a organisé, ce vendredi 30 mai, un congrès extraordinaire à son siège national de Matam, à Conakry. Un rendez-vous politique majeur, marqué par l’intervention à distance du président sortant, Sidya Touré, exilé en Côte d’Ivoire, et candidat à sa propre succession.

En visioconférence, l’ancien Premier ministre réélu avec 94,38 % de voix, est revenu sur les raisons qui avaient conduit, selon lui, la classe politique guinéenne à accueillir favorablement l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), au lendemain du coup d’État de septembre 2021.

« Nous avons applaudi ! La Guinée était complètement détruite par des gens qui, heureusement, pour certains, sont aujourd’hui en prison. Mais cela n’a pas suffi, car le mal était immense », a-t-il lancé, soulignant sa profonde déception face à l’évolution actuelle de la transition.

Plébiscité par une large majorité de militants et sympathisants, Sidya Touré devrait sans surprise être reconduit à la tête de la formation politique. Il a rappelé que son engagement en politique repose avant tout sur sa volonté de participer activement au développement économique du pays.

« Je ne suis pas un homme politique à la base. Je suis venu pour faire un travail économique. Ce projet a été saboté, et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de dénoncer les raisons de cet échec. L’UFR, qui existait déjà, m’a alors sollicité pour en prendre la présidence et porter les idéaux que je défendais », a-t-il expliqué.

Dans son allocution, Sidya Touré a par ailleurs fustigé la corruption, les détournements de fonds publics et la malhonnêteté de certains cadres, qu’il considère comme des freins majeurs à l’émancipation du peuple guinéen.

« Il est difficile pour un peuple d’être libre et épanoui quand l’économie va mal. En Guinée, je constate que le gouvernement subit de nombreuses contraintes. Tous les citoyens ne sont pas naturellement honnêtes. Le rôle de l’État, c’est justement de mettre en place des mécanismes pour prévenir les dérives », a-t-il conclu.