colloque national s’est tenu ce samedi 6 juillet en Guinée pour attirer l’attention sur un fléau silencieux mais aux conséquences dévastatrices : la résistance aux antimicrobiens (RAM). Cette menace sanitaire croissante rend inopérants des médicaments essentiels contre les infections, aggrave le poids des maladies infectieuses et compromet dangereusement la sécurité alimentaire.
Contrairement à une idée reçue, la RAM n’est pas une menace lointaine. En Guinée, elle est une réalité préoccupante, qui met en danger des vies et pourrait nous ramener à une ère pré-antibiotique, où des infections simples pourraient à nouveau être mortelles.
Au cours de cette rencontre, plusieurs intervenants ont souligné l’urgence d’une prise de conscience collective. Médecins, pharmaciens et citoyens sont appelés à faire preuve de plus de rigueur dans l’usage des antibiotiques, afin d’éviter l’automédication, les prescriptions abusives ou l’interruption prématurée des traitements.
Présent à la cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a rappelé l’ampleur des dégâts causés chaque année par la RAM, appelant à des mesures urgentes pour endiguer ce phénomène qui échappe encore trop souvent à la vigilance du public.

Pour éviter que la RAM ne se transforme en crise sanitaire incontrôlable, les acteurs du système de santé appellent à une mobilisation générale. Ensemble, préservons l’efficacité des antimicrobiens afin qu’ils restent efficaces pour les générations futures.