Mohamed Camara, jeune homme sans défense, a assassiné par sa compagne. Un crime d’une violence atroce, un acte barbare. Et pourtant, aucun tapage. Silence des médias, silence des plateaux, silence des pseudo-influenceurs toujours prompts à s’indigner quand ça colle avec leurs images.
Quand une femme est battue, toute la toile s’embrase, et c’est normal ! Mais quand un homme est tué, l’indignation devient optionnelle. On pèse les émotions sur une balance truquée, loin de celle de Maât, la déesse de la justice.
Si avant les âmes étaient jugées avec équité. Aujourd’hui, les nôtres sont jugées avec intérêt.
La douleur de Mohamed ne vaut-elle pas celle des autres ? Sa mort n’est-elle pas assez « vendeuse » pour les médias ? Assez « tendance » pour les influenceurs qui se revendiquent militants ?
Lutter contre les violences, c’est lutter contre toutes les violences. Peu importe le sexe de la victime. Peu importe le sexe de l’agresseur.
Justice ne doit pas être sélective.
L’indignation ne doit pas être à géométrie variable.
Et le silence, dans certains cas, devient complice.
Aujourd’hui, nous sommes la voix que Mohamed n’a plus!
Mohamed Diakité
